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Docteur Youssouf Maïga Moussa
5 juillet 2016

Vers une « Gouvernance augmentée » !

Avions-nous sincèrement besoin d’une gouvernance dynamique?

Lorsque des dirigeants répètent inlassablement les mêmes erreurs, perpétuent ad aeternam la « médiocratie », il est juste et honnête de reproposer une autre façon de gouverner les citoyens. De la même manière que les entreprises sont en perpétuelle concurrence pour augmenter leurs performances, pour réaliser plus de bénéfices ; de même il nous semble qu’il est possible de résoudre la mauvaise gouvernance au Niger, en exhortant les dirigeants de se former au management, pour bien garder le cap de la bonne gouvernance. Pourquoi ? Quand un pouvoir enregistre un double IDH-0 (Indice de développement humain) en l’espace d’un mandat présidentiel, il est honnête de sa part de faire son mea culpa et de procéder avec courage à la refondation d’une nouvelle gouvernance, ce que nous nommerons « gouvernance augmentée », qui plus à la mode d’un point de vue managérial, qu’une renaissance culturelle (car déjà dans renaissance est subsumé le terme « culturel »).

A la vérité, force est de reconnaître après un mandat calamiteux de 5 ans, nos gouvernants sont loin d’être des « manager » au sens strict du mot. Ils sont plus comparables aux commerçants classiques qui se contentent de glaner chaque jour de quoi mettre dans les poches, au lieu de penser à améliorer son business, de rendre son activité commerciale plus dynamique et compétitive.

Aujourd’hui le monde est entrée dans le numérique. Quand un investisseur étranger clique sur le Niger, qu’est-ce qu’il entend trouver pour oser investir ? Y a-t-il des secteurs économiques où le Niger est vendable en termes de performances, de qualité ? Au début tout le monde avait cru au 3N. Après Plouf ! Echec. Certes ce fut une « idée pragmatique », mais les ressources humaines de qualité y ont fait défaut. Nous pouvons avancer qu’il n’y avait pas eu en la matière un bon management. La tare, nous semble-t-il réside dans le fait que toutes les fois où l’Etat confie un projet d’intérêt national à des citoyens, ou à des étrangers délinquants, le désir de se réaliser l’emporte sur l’intérêt collectif. Les échecs dans beaucoup de domaines au Niger correspondent à cet état d’esprit qui est une seconde nature chez certains de nos concitoyens. Il faudra donc une nouvelle culture, une nouvelle façon de voir collégialement le Niger avec les autres, comme un Big Boss dans une entreprise associe toujours sa réussite grâce à toute l’équipe. Arrêtons de dire toujours « Moi j’ai fait ça », mais privilégions : « Nous avons fait ça ensemble ». Si le pouvoir actuel libère la gouvernance, associe l’opposition qui appartient au Tout-Etat, alors il est possible de fédérer toutes les intelligences et les énergies vers et pour de grandes performances au Niger. Mais si la gouvernance est hermétique, limitée exclusivement aux Roséens et alliés, il ess clair que le Niger ne sortira jamais de l’auberge, et par conséquent, la renaissance culture se réduira à de la poudre aux yeux. Le bon manager politique doit oser prendre des risques s’il veut réussir, autrement, il sera incapable de dialectiser les échecs et les erreurs en réussites.

Pour faire simple, on ne peut réussir démocratiquement parlant une bonne assemblée nationale, si dès l’abord il n’y a pas de bonne volonté de siéger, et quand par ailleurs les autres de la majorité n’ont pas confiance aux députés de l’opposition. Il résulte donc que l’Assemblée Nationale ne pourra pas être performante dans cet esprit, et climat de travail. Ce schisme politique, crée donc une situation défensive d’intérêts parallèles. L’intérêt commun est occulté. Mieux, quand les uns pensent que c’est eux qui sont « en haut » : pensent et décident de tout, forcément les autres (l’opposition) regardent faire. Cela s’appelle l’impasse, car on ne regarde plus holistiquement dans la même direction, dans le sens de l’intérêt supérieur de la Nation. D’un mot, nous exhortons les uns et les autres à innover car le train de l’histoire universelle avance au rythme TGV (train à grande vitesse).

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