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Docteur Youssouf Maïga Moussa
15 août 2015

Attentat terroriste à Bamako

Quand nous soutenons que la France n’a pas tout réglé au Mali, nous ne vaticinons pas. Ce qui est arrivé à Bamako ce week end, est l’excellente preuve que le terrorisme est toujours en Latence. Cinq (5) morts en une seule nuit. Bamako se réveille dans l’étonnement comment est-ce possible, en plein cœur de Bamako, et le commando a pris la poudre d’escampette. Cet attentat vient démontrer que même les capitales ne sont plus épargnées par les opérations/attentats des groupes terroristes. Si Le Mujao (Ou Al Mourabitoune) a pu réussir cette opération qu’il considère comme une vendetta, cette attaque peut susciter le même désir de vengeance et d’outrecuidance de la part des autres groupes terroristes. Les étrangers étant la cible privilégiée, et les lieux de détente prisés par les expatriés, et les éléments de la Munisma, doivent mériter de la part des autorités maliennes une sécurité élevée. Puisque l’homme par nature ne peut pas vivre en vase en clos (en autarcie), forcément l’homme partout où il vit, l’homme reste l’andropos (= l’Homme) comme disent les Grecs : qui a ses désirs, ses envies, ses habitudes ; et la détente ou le divertissement constitue le seul moment où l’homme se soucie de lui, réalise et savoure pleinement son droit d’exister, et sa liberté.

Le Mujao a opéré via un commando de deux (2) hommes donc plus discrets, et très mobile. D’où la facilité par laquelle ils ont pu prendre la fuite. Frapper vite et se retirer sans s’exposer. Il s’ensuit que ce n’était pas une opération attentat-kamikaze qui aurait pu faire plus de morts. Mais pour le Mujao le but est atteint, montrer qu’il est capable de porter le glaive juste au cœur de Bamako, c’est-à-dire ébranler la tranquillité publique, et parallèlement installer la psychose dans la capitale. Toutes les fois où dans une capitale, des agresseurs, ici le commando de Mujao n’a pas été appréhendé et neutraliser, s’installe forcément la psychose. En criminologie il est bien établi que le criminel revient toujours sur la scène de crime, ou plus exactement, la probabilité pour que le Commando récidive existe à 100%. D’où le conseil d’urgence de sécurité et de défense convoqué par le Président IBK. Cet attentat est gravissime, car pour les citoyens (les Bamakois) il ya déplacement des cibles. La capitale peut à tout moyen être l’objet d’attentat de grande envergure. D’où la vigilance maximale. Pour rappel, n’est-ce pas le même Mujao qui a attaqué un contingent militaire Nigérien ? En fusionnant pour devenir Al Mourabitoune, le Mujao rentre dans la catégorie de l’hyperterrorisme, dans le sillage de Boko Haram qui vient de faire allégeance avec l’organisation criminelle, dénommée OEI.

 

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