Leçon de vie politique (VII) : continuum d’erreurs

Erreurs= erreurs?

Des erreurs partielles sont pardonnables ; comme dans les ouvrages de génie, les erreurs minimes ne comptent pas plus que les fractions dans un grand calcul. En revanche les grandes et grosses erreurs sont impardonnables, notamment quand elles sont le résultat d’une récidive comme on dirait en criminologie, ou d’une continuité d’erreurs (continuum d’erreurs). Il existe des erreurs pédagogiques en tous domaines, mais en politique, comme en médecine, dans l’aviation, etc., certaines erreurs sont fatales. Sous le versant politique de l’erreur, peut donc se comprendre de manière rétrospective, le sens profond du titre de Montesquieu : « Considérations sur  les causes de la grandeur et de la décadence des régimes (ou politeiai)

Leçon de vie politique (VIII)

Politique de basse intensité

Le second tour des élections portait les intuitions d’une alternance incontestable, sans ambigüité. Quasiment tout le peuple était derrière la COPA 2016 : le nombre de nigériens sortis au premier tour est la preuve éloquente que le désir de changement était réel. Et voilà que Paf ! on n’y comprend plus rien : Silence de mort ! Wait and see, WHAT ? That’s the question. Les militants sont installés dans le sentiment d’un rendez-vous manqué. Une perte certainement irrémédiable. Car ceux qui sont au pouvoir n’entende pas lâcher facilement leur « butin de la longue opposition ». De fait, plus le temps s’écoule, plus les cartes sont jouées. Certains militants de l’autre bord sont même persuadés que Seini Oumarou va revenir en catimini avec le Président Issoufou, si d’ici là, les choses, c’est-à-dire la grâce divine refait surface pour le Président. Nous sommes dans le Mois de Ramadan, tout peut changer. Et les uns et les autres font revoir leurs stratégies, les hésitations, etc. C’est un truisme, l’opposition ramollit, car c’est une longue traversée du désert qu’il faille endurer avant l’alternance. Or,