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Docteur Youssouf Maïga Moussa
16 août 2015

Le concassage des partis politique

La mythologie politique inoculée depuis des lustres dans la conscience des militants des grands partis politiques, a longtemps constitué un impedimenta, un obstacle dans le renouvellement des statures politiques, et a sérieusement entamé le vitalisme des organes politiques. Les « jeunes » et les « ambitieux » observent bien qu’il y a comme un éternel retour des vieux aux commandes. Cette manière de procéder au sein des big partis politiques a eu comme conséquence nocive de produire une espèce de « croûte métallique, ou glaciale » qui recouvre paradoxalement tous les grands partis de l’opposition actuelle. Etrangement, le Tarraya a eu l’intuition bergsonienne de transcender cet état d’esprit, en cassant à coups de marteau cette croute glaciale. D’où aujourd’hui son vitalisme tel que perçu par Albadé Abouba en particulier, comparativement aux autres têtes de file des ailes dissidentes du CDS et du Lumana. Aujourd’hui, nonobstant le fait que des opposants appartiennent au GUN (gouvernement d’union nationale) de Brigi Rafini, et se revendiquent de leurs anciens partis, cet exil de leur parti d’origine, voire leur bannissement n’est pas insurmontable dans le lexique de Nietzsche. C’est, de toute apparence ce qu’essaie de démontrer et de concrétiser Albadé et son aile. Ainsi à la question de savoir si au nom de l’intérêt personnel on peut commettre des actes immoraux ? La réponse nous est assénée par le Catapulte du MNSD : Albadé Abouba.

Le nouveau ténor du MNSD, Abouba Albadé en effet dira: « à la guerre comme à la guerre », et « la meilleure stratégie n’est pas l’attentisme, mais l’offensive ». Par le truchement d’une nouvelle représentation de l’action politique, qui exclut les espèces passives à l’image d’un Seini Oumarou devenu flegmatique aux yeux d’Albadé, il est possible de comprendre la réalité et la nature guerrière du concept de « concassage ». Dans la démarche d’Albadé, on est enclin à croire que Seini Oumarou végète dans l’inertie. Cette nouvelle weltanschauung (vision) politique dis-je, n’est plus compatible avec les natures « faibles » pour nous exprimer comme Nietzsche. Dans le prisme du philosophe Nietzsche, Albadé fait parti de ces « surhommes » qui osent, là où les autres hésitent, restent irrésolus devant la main tendue du Destin (Mahamadou Issoufou). Albadé s’est jeté courageusement dans l’arène de la Renaissance proposée par Mahamadou Isoufou. Ce choix ne fut pas une erreur car aujourd’hui les fruits de son audace lui profitent en face de l’inertie de Seini Oumarou : son talent politique, son triomphe à Dosso en réussissant le challenge de la fête tournante à Dosso Sogha dans les délais impartis, tout concourt à rehausser son image de Chef, de Présidentiable aux yeux des militants friands d’action et d’audace. Si la politique est la continuation de la guerre par d’autres moyens, force alors est de dire que la guerre politique d’Albadé contre la forteresse de Seini Oumarou a déjà commencé depuis leur participation (aile Albadé) au gouvernement d’union nationale. La méthode est maintenant connue de tous : concasser, détruire comme un catapulte la grande bâtisse MNSD, comme on détruit par exemple des « idoles », la stratégie consiste manifestement à évider le MNDS des hommes politiques fossilisés par le temps. Cette destruction, est en phase nous semble-t-il avec le concept de Renaissance du gurisme, au sens et en vue du refondement d’un nouvel Etat monocéphale. D’un mot, faut-il convenir Albadé se veut réaliste et pragmatique, alors que Seini Oumarou reste idéaliste, passéiste subordonné à l’icône atavique du MNSD : Baba Tandja. Mais, est-il possible que Baba Tandja revienne dans l’arène des gladiateurs ? La politique certes n’est pas une science exacte, mais il est toujours possible de rêver, de vaticiner un tel espoir.

Au rebours de Seini Oumarou, il est aisé de constater qu’Albadé recherche aujourd’hui sa propre « Essence » pour nous exprimer comme Jean-Paul Sartre, sa propre personnalité sans la bénédiction de l’icône-Tandja. Nous quittons donc l’idéalisme métaphysico-politique, pour l’affirmation d’un surhomme politique, qui se réalise dans la joute (rivalité), dans la différenciation, et dans le kairos (les circonstances).

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Docteur Youssouf Maïga Moussa
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