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Docteur Youssouf Maïga Moussa
21 janvier 2016

Une démocratie de milliardaires ?

 

Sommes-nous aux frontières du droit ? Pourquoi cette fixation pour une démocratie forte ? Ne rentre-t-elle pas en contradiction avec le concept d’Etat de droit ? Au Niger nous préférons une démocratie sécuritaire, de préférence à une démocratie de milliardaires. La Renaissance du « Kayi Mun Gani Mun Godé » depuis bientôt cinq (5) ans, est devenue la clé magique de la transformation des gueux en crésus. D'où notre préoccupation: Pourquoi nos dirigeants civils échouent-ils à faire mieux que les militaires ? Comment bien gouverner ? Faut-il être « philosophe roi » ? Ou « Roi philosophe » ? Faut-il gouverner avec des piranhas politiques, et des malfrats de tous bords ?

Il nous semble qu’il ne faut pas attendre les feux de l’Enfer pour penser à bien gouverner pour le bonheur du peuple. Tout dirigeant africain doit être le démiurge de son époque, et œuvrer pragmatiquement dans ce sens. Les grands hommes (civils) représentent de bons modèles à suivre. Aussi longtemps que les civils ne changent pas de mentalités, c’est-à-dire ne renient pas leurs esprits de prédation des richesses de l’Etat, pour nous il est sans fioriture que les militaires feront toujours intrusion dans le jeu démocratique en Afrique. D’où notre inquiétude : faut-il continuer à penser que dans les âmes des hommes politiques en Afrique, n’y a rien de bon aloi ? Autrement dit, si l’on est raisonnable, doit-on se fier à cette race d’hommes politiques qui ne pensent qu’à leurs seuls intérêts ? La passion du pouvoir a-t-elle privé les hommes politiques de la moitié de leur intelligence ?

 Les militaires qui s’intéressent aux affaires publiques, et à la philosophie politique sont aujourd’hui en droit de s’interroger s’ils ne peuvent pas mieux exercer le pouvoir que les civils. Ceux qui ont participé à plusieurs coups d’Etat, sont arrivés à la claire évidence qu’il n’y a rien de bon dans cette race de politiciens ; que du bagou, de la dispute. Les militaires argueront en effet qu’ils apprennent l’art de la guerre, notamment le fameux concept de la Stratégie qu’aujourd’hui les entreprises appliquent dans leur gestion quotidienne. Un militaire-Cogito cogitatum, en manque de pouvoir (qui fait le « je pense donc je suis ») pourra se dire en toute logique et  politiquement,  à la fin de cette opération de pensée qu’ils sont les plus aptes aujourd’hui à gouverner le Niger, là où les civils ont toujours échoué à bien exercer la démocratie « par et pour le peuple ».

Notre thèse est que si les dirigeants au Niger et ailleurs en proie à la mal gouvernance, se conforment aux nouvelles réalités de nos sociétés démocratiques et aux aspirations légitimes de nos peuples, il est leur possible d’exceller mieux qu’Hugo Chavez. Le Venezuela de Hugo Chavez, est la preuve éclatante que la démocratie révolutionnaire et le souci du peuple seront un jour une réalité en Afrique et au Niger en particulier : la cherté de la vie a atteint aujourd’hui un seuil intolérable, et ne répugne pas les autorités, même la grève des chauffeurs de taxi, des médecins spécialisés et ceux chargés de creuser les trous des morts dans les cimetières. Les plaintes du peuple sont arrivées jusqu’aux portes de l’Olympe. Zeus est en courroux. N’est-il pas temps de donner espoir aux populations nigériennes d’acclamer enfin leurs dirigeants à l’image du peuple Vénézuélien qui a affiché une reconnaissance quasi divine à leur Héros-Presidenté : HUGO CHAVEZ ? Il n’est jamais tard d’oser comme dirait Sénèque, car si les choses sont difficiles, c’est parce que nous n’osons pas.

Pour 2016, nous exhortons les hommes politiques à donner un nouvel espoir au peuple nigérien.

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Docteur Youssouf Maïga Moussa
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